Le trente et un du mois d'Août est à l'origine une chanson de marins. Elle s'inspire de la prise du navire anglais Kent, par le capitaine Robert Surcouf, a bord du Confiance en octobre 1800 1.
Au trente-et-un du mois d'août (bis)
Nous vim's venir sous vent à nous (bis)
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer-z-et les flots :
C'était pour bombarder bordeaux...
Refrain :
Buvons un coup, la, la
Buvons en deux, la, la
A la santé des amoureux
A la santé du Roi de France
Et merd' pour le Roi d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre
Le Capitain' du bâtiment (bis)
Fit appeler son lieutenant, (bis)
« Lieutenant, te sens-tu capable
De prendre l'Anglais à son bord
On verra bien qui s'ra le plus fort ! »
Refrain
Le Lieutenant, fier-z-et hardi (bis)
Lui répondit: "Capitain'-z-oui ! (bis)
Fait's branle-bas à tout l'équipage
Je vas hisser le pavillon
qui rest'ra haut nous le jurons !
Refrain
Le maître donne un coup de sifflet (bis)
En haut larguez les perroquets ! (bis)
Larguez les ris et vent arrière
Laisser porter jusqu'à son bord
On verra bien qui sera le plus fort
Refrain
Vir’ lof sur lof, au même instant (bis)
Nous l’attaquâm’s par son avant (bis)
A couprs de haches d’abordages,
De sabres, piqu’s et mousquetons,
Nous l’eûm’s vit’ mis à la raison...
Refrain
Que dira-t-on dudit bateau ? (bis)
En Angleterr'-z-et à Bordeaux (bis)
Qu'à laissé prendr' son équipage
Par un corsair' de six canons
Lui qu'en avait trente-et-six bons ?
Refrain
Le nombre de canons est lui aussi à relativiser, bien que les chiffres exact n'égratignent pas le prestige du navire français : le Kent alignait 38 canons, face aux 24 canons de la Confiance, tous de calibre inférieur à ceux du Kent. Côté anglais, on comptait 400 hommes, tandis que les Français n'en avaient que 160... bien joué, Surcouf !
Référence(s)
- Jean MERRIEN, Corsaires et Flibustiers, L'Ancre de marine, 23 novembre 2000, p. 300, cité par Wikipedia, l'Encyclopédie Libre.
Création | début du XIXe Siècle |
Origine | Marine française |