Selon l'Ordre Académique de Sainte-Barbe (ASBO), le Chant des Étudiants Wallons (à ne pas confondre avec Li tchant dès wallons) apparaîtrait dans un ouvrage louvaniste intitulé « Chants des Provinciales Wallonnes » de 19131. Les deux premiers couplets sont parfois inversés.
Que jusque tout au bord
On remplisse nos verres !
Qu’on les remplisse encore
De la même manière,
Car nous sommes les plus forts
Buveurs de blonde bière.
Car nous restons
De gais Wallons,
Dignes de nos aïeux, Nom de Dieu !
Car nous sommes comme eux, Nom de Dieu !
Disciples de Bacchus et du Roi Gambrinus
Nous ne craignons pas ceux,
Qui dans la nuit nous guettent,
Les Flamands et les gueux
À la taille d'athlètes,
Ni même que les cieux
Nous tombent sur la tête
(Refrain)
Nous assistons aux cours
Parfois avec courage,
Nous bloquons certains jours
Sans trop de surmenage,
Mais nous buvons toujours
Avec la même rage
(Refrain)
Quand nous fermerons l'œil
Au soir de la bataille
Pour fêter notre deuil
Qu'on fasse une guindaille
Et pour notre cercueil
Qu'on prenne une futaille
(Refrain)
Et quand nous paraîtrons
Devant le grand Saint-Pierre
Sans peur nous lui dirons
« Autrefois sur la terre
Grand Saint, nous n'aimions que
Les femmes et la bière. »
(Refrain)
Et quand nous serons pleins,
Nous irons jusqu'en Flandre
Armés de gros gourdins,
Pour faire un bel esclandre
Et montrer aux Flamins
Comment c'qu'on sait les prendre
(Refrain)
Puisque ces calottins
Nous abreuvent d'injures
Qu'on leur dise en latin
Notre horreur de la fripure // L'horreur de leur pâture
Des moines, des sacristains
Et des Saintes Ecritures
(Refrain)
Précision sur les derniers couplets
Le couplet relatif aux Flamands ne date que de la fin des années soixante. Il a été ajouté par les étudiants louvanistes francophones à la suite du Schisme de Louvain. Il n'est pas chanté ni reconnu partout. D'autre part, le couplet relatif aux calottins relève lui aussi d'un ajout a posteriori. Il n'est entendu que très rarement de nos jours, en raison de la disparition progressive du caractère idéologique des deux couvre-chefs.
Entonner ces couplets relève de l' « anti-folklore » dans de nombreuses associations. Ces dernières défendent un retour au texte originel. Il s'agit aussi de mettre au placard des rivalités d'un autre temps, qu'elles opposent les flamands aux wallons, ou la penne à la calotte. Enfin, si l'on tient compte des origines louvanistes du texte, l'ajout d'un couplet hostile aux calottins n'a guère de sens.
Référence(s)
- Academicus Sanctæ Barbæ Ordo (Ordre Académique de Sainte Barbe), Le Bitu Magnifique [en ligne], Université Catholique de Louvain, consulté le 12/08/2018
Air connu | Le Grenadier de Flandre, chanson traditionnelle française |
Créé en | ≥ 1913 |
Origine | Université de Louvain |