Sculpté en 1696 par Jean Del Cour, cette œuvre était au départ partie intégrante de la sépulture Maria d’Ocier et de son époux de Walter de Liverlo, bourgmestre de Liège de 1705 à 1712. Commandée par ce dernier encore bien vivant, Del Cour profite d’un voyage à Rome pour s’inspirer des œuvres de Michel-Ange et notamment la Piéta. Il est fait en marbre blanc et était à l’origine complété par un christ ressuscitant. On y retrouve les thèmes principaux de Del Cour à savoir le travail sur les drapés et sur la musculature. Ce Christ, comme le Christ crucifié en bronze que Del Cour fît dans sa jeunesse 33 ans avant l’œuvre qui nous intéresse ici, atteste de la volonté de Del Cour de le représenter beau dans le martyr. Il garde une expression de jeunesse, est dépouillé de sa couronne d’épines. Faits marquant, les personnes à qui cette œuvre était dédiée ont pu l’admirer durant plus de 40 ans avant de trépasser. Son achèvement, le monument funéraire avait été placé dans l'église des Sépulchrines, dites des Bons Enfants, édifice qui a disparu et dont le souvenir est perpétué actuellement par la place des Bons-Enfants à Liège. Le mausolée fut fort admiré et nous en reste donc des descriptions comme par exemple celle de Saumery :
« On y voit un sépulchre, digne de la curiosité de tous les connaisseurs. Le Christ d'un seul bloc de marbre blanc, a six piés de hauteur. Le tombeau est en marbre noir. Il est couvert ou surmonté d'une résurrection, dont les figures sont très estimées. Le tout est de la façon de Delcour. »
- Saumery
L'oeuvre se trouve actuellement dans la cathédrâle St-Paul de Liège.
Source(s)
- Suzanne COLLON-GEVAERT, Le Christ mort de Jean Del Cour, 1966
Chronique archéologique du Pays de Liège, 57e année, publication de L’institut archéologique liégeois, 1966, Liège. [Consulté en ligne le 14/10/2018] http://www.ialg.be/ebibliotheque/chroniques/capl057.pdf
- https://www.cathedraledeliege.be/visite/ [Consulté en ligne le 4/10/2018]